La Polka
errot et Robert la font arriver par la diligence, "incarnée dans un simple Polonais qui, dans une soirée, eut l'idée de communiquer à 2 ou 3 amis le démon qui le possédait ; le soir de ce même jour de

1844, la polka avait été dansée à Paris au milieu d'applaudissements frénétiques". Si, en effet, la polka déferle comme un ouragan sur l'Europe pendant l'hiver 1844, elle vient plus certainement de Tchécoslovaquie : la polkamania envahit le quotidien et les gazettes relatent la querelle entre Laborde et Cellarius, 2 célèbres maîtres à danser ayant chacun ses partisans, quant au style à lui donner.

Danse à deux temps, très sautée à ses débuts, elle prendra une allure plus glissée à la fin du siècle.

Yvonne VART

"Le public dansait beaucoup et ne souhaitait pas entendre toujours les mêmes valses. Les musiciens se voyaient donc contraints de se renouveler sans cesse et de se surpasser les uns les autres. Et c'est ainsi que, à côté des compositeurs éminents, Gluck, Haydn, Mozart, Beethoven et Brahms, se forma une autre lignée allant de Schubert, Lanner, Johann Strauss père et fils à Lehar et aux autres grands et petits maîtres de l'opérette viennoise. Un art désireux de rendre l'existence plus simple, plus animée, plus colorée, plus pétulante, la musique idéale pour le coeur léger des Viennois."

La Vienne d'hier - Conférence (Stefan Zweig)


 

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