beaucoup de peine dans le monde élégant. Première
des danses où la jeune fille "se jette dans les bras
d'un jeune homme qui la presse contre son sein et tourne avec lui
de manière indépendante dans un tête à
tête dansé", elle fut considérée
à l'époque comme une "danse lascive" : elle
était "l'apanage des femmes mariées autorisées
de leur mari".
Il faudra attendre l'arrivée de la polka et des autres danses
tournantes pour que la valse se fraye enfin un chemin et marche
vers un succès qui débordera largement le XIXeme siècle.
Yvonne VART
"Le couple d'Angélique et
de don Fabrice eut un succès considérable. Les énormes
pieds du cavalier se mouvaient avec une délicatesse surprenante,
et pas une fois les petites chaussures de satin de sa dame ne coururent
le danger d'être effleurées. La grande patte du prince
serrait vigoureusement la taille de la jeune fille, son menton s'appuyait
sur l'onde nocturne des cheveux (...). A chaque tour de valse, une
année lui tombait des épaules. Il se retrouva tel
qu'il était à vingt ans, dansant dans ce même
salon avec Stella, ignorant encore ce que sont les désillusions."
Le guépard (Giuseppe
Tomasi de Lampedusa)
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